Bienvenue dans la suite de mon carnet de voyage en Mongolie. Un carnet de voyage personnel où je vous raconte notre voyage au jour le jour, pour vous faire vivre la Mongolie comme vous y étiez ! Ceci est la seconde partie de mon récit, n’hésitez pas à lire le premier article d’abord ! Pour ceux que cela intéresse, vous trouverez toutes les informations nécessaires à la préparation d’un voyage en Mongolie dans un prochain article. Chaque chose en son temps. Mais revenons à nos moutons (haha !) : immersion chez les nomades !
Je vous conseille de lire la première partie de mon carnet de voyage en Mongolie avant cet article.
Carnet de Voyage en Mongolie – Partie 2
Jour 7 : Les merveilles de la vallée de l’Orkhon
Ce matin en me réveillant, j’ai l’impression d’être passée sous un bus. J’ai mal absolument partout ! Je découvre certains muscles dont je ne soupçonnais pas l’existence. Ont-ils toujours été là où viennent-ils tout juste de se former ? Chaque pas est douloureux et la nuit sur ce matelas de briques ne fut pas très réparateur.
Après un petit-déjeuner avec vue sur les yacks et la rivière (royal !), je passe la matinée à souffrir à bouquiner tranquillement. Je dévore un livre de Michel Bussi – mon auteur préféré du moment – et doit absolument connaître la fin de l’histoire. Nous faisons connaissance avec les nouveaux arrivants et continuons à discuter autour du déjeuner. Notre famille nomade (pas si nomade que ça, soit dit en passant) possède plusieurs yourtes d’accueil pour les touristes et les visiteurs, et elles sont toutes pleines aujourd’hui. Au menu, nous avons droit à des frites maison et à des spaghettis (oui, en même temps). Ôooh bonheur ! Après 6 jours de mouton bouilli à tous les repas, cela ressemble à un repas de fête ! (Le mouton et le bœuf bouillis commencent à m’écœurer, moi qui d’ordinaire ne mange pas énormément de viande. Il faut aussi dire que les plats sont répétitifs et peu savoureux.)
Malgré mes courbatures, je décide tout de même de repartir pour une après-midi de cheval avec William et Lily, notre guide. Malheureusement nous n’avons pas les mêmes chevaux qu’hier et je ne reverrais pas mon fidèle destrier James. Mon nouveau poney cheval est blanc et a beaucoup plus de caractère. Il veut bien tourner à droite ou à gauche mais refuse tout bonnement d’avancer ou de s’arrêter. Il aime également beaucoup manger de l’herbe (et me casser le dos par la même occasion). Je galère…!
Je décide cet après-midi d’y aller doucement et de faire toute la balade au pas. De toute façon je suis bien trop courbaturée pour tenter un trot ou un galop. Par un heureux hasard, mon cheval – Georges – ne semble pas avoir envie d’aller trop vite non plus. J’en profite pour admirer le paysage, prendre des photos et quelques vidéos. Le cheval de Lily a des envies de sprint alors qu’elle souhaite rester au pas, tandis que celui de William ne veut pas avancer. Lily et William échangent rapidement leurs chevaux et William tente (péniblement) de maîtriser la bête ! Plus facile à dire qu’à faire ! D’autant que les étriers ne sont pas à la bonne longueur. L’ajustement des étriers effectué, William s’élance dans les plaines. Un vrai cowboy ! (Ou pas) En chemin, nous croisons des troupeaux de yacks, des chevaux sauvages, des cours d’eau, des montagnes et beaucoup de sapins. Un décor toujours aussi magnifique !
Sur le chemin du retour, nous sentons que nos chevaux accélèrent. Ils ont compris que nous rentrons au bercail et semblent pressés d’écourter la balade. Je dois carrément tirer les rênes pour retenir mon cheval. Après près de 3h de promenade, je suis contente de rentrer. Le cheval c’est sympa, mais à petite dose quand on a pas l’habitude ! Surtout sur des selles mongols en bois… J’imagine que les selles françaises doivent être beaucoup plus confortables ! Enfin j’espère.
La soirée se passe tranquillement. Nous partageons notre repas avec quelques autres personnes : une famille de quatre en tour du monde depuis 8 mois et un jeune homme en voyage en solitaire à cheval depuis 7 jours. Un bon mélange d’expériences !
La nuit sera fraîche : une polaire et une doudoune ne suffisent pas à me réchauffer. Heureusement dans ma yourte j’ai un poêle et un homme fort pour me réchauffer !
Jour 8 : Festival du Nadaam
Aujourd’hui fut une journée froide, voire glaciale : il ne fait que 5 degrés ! Réveil sous la pluie et le vent. Décidément le temps est capricieux dans la Vallée de l’Orkhon. Avec toute cette pluie, je comprend mieux pourquoi la région est si verdoyante ! Au cours de la journée le mercure ne dépassera pas la barre des 10°C. La Mongolie n’a clairement pas les mêmes standards en termes d’été ! Mais la bonne nouvelle, c’est que nous n’avons pas attrapé un seul coup de soleil du séjour !
Nous quittons le campement mais suivons notre famille pour assister au festival du Nadaam auquel elle participe. Ceci n’était pas prévu au programme mais qu’importe le programme ! (Dans le programme nous étions censés faire 2 jours de cheval en itinérance avec nuit en tente, et cela n’a – comme vous venez de le lire – pas été le cas. Et tant mieux finalement car le cheval et moi ça fait trois, et que vu la météo, je crois que je serais morte congelée sous ma toile de tente ! Un mal pour un bien donc !) La flexibilité en voyage, il n’y a que ça de vrai !
Près de 1 000 personnes sont attendues, dont beaucoup de cousins de notre famille d’adoption. Cependant, la course de chevaux – l’activité qui nous intéresse le plus – ne commence qu’à 14h. Nous ne comprenons pas tout ce qui se passe avant : des gens parlent au micro, des familles défilent avec des banderoles, même des moines viennent s’exprimer au micro. Lily nous expliquent que les organisateurs présentent et saluent chacune des familles ayant fait le déplacement. Il s’agit d’un temps de fête et de célébrations en famille. Les festivités vont durer trois jours. Les familles ont planté leur yourte pour l’occasion. Il y a aussi quelques tentes et beaucoup de voitures. En tant que touriste, ce n’est pas l’attraction du siècle. S’il est culturellement intéressant de découvrir les festivités mongols, ils faut s’armer de patience pour observer des activités plus exaltantes telles que la course de chevaux, la lutte mongole ou le tir à l’arc. Comme il fait un froid glacial (j’ai enfilé ma polaire, ma doudoune, mon coupe-vent, mon foulard, et les bottes que m’a gracieusement prêté Lily, ET IL FAIT TOUJOURS AUSSI FROID !!), notre famille d’accueil nous invite sous la yourte d’un cousin. Le feu brûle dans le poêle, il fait bien meilleur. Je n’imagine même pas le froid qu’il peut faire en hiver, sachant qu’une journée d’été en Mongolie peut ressembler à une journée d’hiver en France !
Microfashion en Mongolie 😉
Nous sommes accueillis comme le veut la tradition : avec un morceau de fromage, des bonbons et du thé au lait salé. Décidément je ne m’y ferais pas. Ce n’est vraiment pas bon pas terrible ! Polie, je bois avec le sourire. Et puis ici, au moins, il fait chaud.
William, fin stratège, ressort faire des photos au moment opportun. En effet, les cousins ont fini de faire bouillir le mouton sur le poêle. Chacun se sert et se met à grignoter son morceau de mouton directement sur l’os. Et comme le veut la tradition, Lily et moi recevons un morceau chacune. Et comme le veut la politesse, nous acceptons en souriant. En Mongolie, il n’est pas très bien vu de refuser ce que l’on vous offre. Je commence à manger poliment – encore du mouton ! – lorsque Lily me glisse discrètement à l’oreille de ne pas trop en manger sous peine de digestion difficile. D’après elle, la viande est un peu trop forte pour mon estomac d’européenne fragile. Je n’aurais finalement aucun désagrément. Après 2 ans en Asie, mon estomac en a vu d’autres !
Après une longue attente, il est finalement l’heure de la course de chevaux ! Ce sont des enfant âgés de 6 à 10 ans qui s’élancent au grand galop dans les steppes. Impressionnant ! Notre 4×4 a obtenu l’autorisation exceptionnelle de suivre la course en direct. Nous faisons partie des rares chanceux à rouler à fond dans les steppes pour nous maintenir au niveau des chevaux sur tout le circuit. Les autres spectateurs attendent patiemment l’arrivée des premiers cavaliers pour célébrer la victoire.
Les enfants s’élancent à vive allure, parfois sans selle, un fouet à la main, en criant comme des fous. Incroyable ! Si petits mais si sûrs d’eux. Ils ont dû faire ça toute leur (courte) vie. Dix minutes de course impressionnante ! D’après Odka – notre chauffeur – le gagnant recevra probablement de l’argent, un cheval ou une voiture.
Après la course, nous prenons la route à travers les steppes. Nous mettrons 5h pour rejoindre notre nouvelle famille d’accueil. En chemin nous faisons une pause déjeuner dans une gargote. Pour changer, ce sera du mouton ! Pour varier un peu, je demande une soupe sans viande. J’aurais droit à une soupe de nouilles, pommes de terres et carottes pas assez cuites. Franchement pas terrible ! Je commence à me surprendre à rêver de légumes frais, de fruits et de chocolat. J’ai déjà épuisé mes réserves de M&Ms acheté le premier jour. Haaaa la nourriture mongole ! On m’avait prévenue mais il faut le vivre pour le comprendre. Ce n’est pas tant que ce soit si mauvais mais c’est surtout fade et lassant. Mouton, bœuf, pommes de terres et carottes constituent l’essentiel de notre alimentation depuis une semaine.
Nous arrivons au campement – à Khujirt, sur les versants méridionaux des monts Khangai – sous un crachin glacé et dînons tous les quatre au chaud sous a yourte. Nous avons l’impression d’être en pleine tempête hivernale et je me rend alors vraiment compte de la dureté de la vie nomade en Mongolie. Comment peuvent-ils vivre dans des conditions aussi rudimentaires, même par -40°C en hiver ? Nous prenons également pleinement conscience du style de vie privilégié que nous avons en tant qu’occidentaux. J’avais déjà fait ce constat lors de mes précédents voyages en Asie du Sud-Est, mais le choc est d’autant plus flagrant ce soir sous cette yourte.
Je savais que j’allais être impressionnée par les paysages et le style de vie mongols mais je ne pensais pas être bouleversée. C’est songeuse que je rejoindrais ce soir les bras de Morphée.
Jour 9 : Khujirt et les monts Khangaï
La matinée se passe calmement. Rappelez-vous, il ne faut pas être pressé en Mongolie. Les mongols ne portent pas de montres et leur rapport au temps est différent du nôtre, ce qui peut être perturbant – voire pesant – car les horaires ne sont quasiment jamais respectés.
Nous observons la traite des juments et jouons avec les enfants de la famille. Ils sont tellement mignons. L’après-midi nous partons pour notre dernière balade à cheval du voyage. Ce n’est pas plus mal car je crois que je ne suis pas totalement sevrée ma peur des chevaux, malgré mes prouesses au galop l’autre jour (cf. mon précédent article). La balade se déroule paisiblement. Mon cheval – nommé Joël, dit Jojo – est calme. Très calme. Tellement calme qu’il refuse tout bonnement d’avancer. Notre hôte se résout à tenir Joël en longe pour qu’il daigne obéir. Capricieux le cheval mongol !
Le soir, après une rapide toilette à l’aide de lingettes – voilà maintenant 6 jours que nous n’avons pas pris de douche – nous mangeons des dumplings. William a un étrange petit sourire. Il me dit que qu’ils sont fourrés au bœuf. Je goûte, cela ressemble davantage à du mouton. Pas terrible, un peu gras. Sous le regard rieur de William et de Lily j’entame mon deuxième dumpling : il ne s’agit pas ne mouton non plus ! Je commence à paniquer, que suis-je en train de manger ?? – J’ai horreur de manger quelque chose sans savoir de quoi il s’agit. Je m’informe toujours au préalable et décide ensuite si je souhaite manger tel ou tel aliment (surtout pour les animaux et poissons) en fonction de mes goûts ou convictions personnelles. – William le sait bien, et c’est bien pour ça qu’il me fait croire que c’est du bœuf (very funny n’est-ce pas ?). Ouf, ce n’est pas finalement pas de la marmotte mais « que de la chèvre » ! Mouton ou chèvre c’est un peu la même chose, non ? Oui mais non, cela suffit à me couper l’appétit. Déjà qu’il commençait à être vraiment difficile de manger de la viande aussi souvent. C’est purement psychologique, mais c’est ainsi, je ne me résous pas à manger la pauvre petite chevrette (même si j’ai mangé son cousin le mouton tout le voyage). Mais je m’égare…
Lily, toujours bienveillante, me tend un bol de riz et un verre de thé pour me faire oublier les dumplings. Le soir nous ferons la connaissance d’un groupe ayant séjourné dans la région du Gobi et mangé uniquement de la chèvre depuis le début de leur séjour. Un autre groupe avait eu droit à de la soupe de marmotte au petit déjeuner dans une région plus reculée. Je m’estime donc plutôt chanceuse côté nourriture depuis le début du voyage !
Nous rejoignons ensuite un autre groupe – 4 voyageurs dans nos âges qui viennent d’arriver – pour goûter l’aïrag, la vodka mongole sous la yourte principale. Il s’agit d’un breuvage très étrange fait à partir de lait de jument fermenté. Honnêtement ? C’est infâme ! Un goût très fort, pétillant au début avec un arrière goût de lait quand on avale. Il existe également une version « transparente » – et non laiteuse – de cette vodka. Cette dernière est fabriquée à partir de l’évaporation du lait de jument fermenté. Le goût est peu moins affreux mais l’odeur est épouvantable ! Une odeur de vomi. Le groupe de quatre joyeux lurons jouent à « un jeu à boire », une sorte de pierre feuille ciseaux local, avec notre famille hôte. Celui qui perd doit boire une gorgée de lait fermenté. Grimaces, gorgées d’eau et bonbons sont de rigueur pour essayer de faire passer le goût (et l’arrière goût !). Je reste en retrait (pas folle la guêpe !) mais William prend part à la partie pour le dernier tour de table.
Avant de regagner notre yourte, nous prenons le temps d’observer les étoiles. Il y en a une quantité astronomique. Et on peut voir la voie lactée très nettement. Fabuleux !
Demain notre famille d’accueil vient nous réveiller à 6h du matin pour participer à la traite des yacks !
Jour 10 : Découverte des pratiques liées à l’élevage des chevaux
Ce matin, nous nous réveillons sous un magnifique ciel bleu. Il est déjà 7h30 du matin. Notre famille a, paraît-il, toqué à la porte de notre yourte à 6h mais je n’ai absolument rien entendu. Tant pis, nous nous contenterons de la traite des derniers yacks ! J’enfile en vitesse un jean et un sweat. William reste au lit, visiblement peu intéressé et insensible à mon excitation. Nous allons traire des yacks !! Enfin c’est ce que je croyais. Car j’ai beau essayer, tirer sur les pis de toutes les manières possibles, rien ne sort. Pas une goutte de lait. Pour la reconversion en fermière, il va falloir attendre un peu…! Il est cependant agréable et intéressant d’observer les rituels matinaux à la campagne, et d’observer les animaux au petit jour. Des centaines de chèvres et moutons commencent à s’éparpiller dans les plaines.
La matinée s’écoule doucement. Nous profitons du soleil pour manger dehors et jouer avec les enfants. J’en profite pour m’essayer à la photo portrait.
Après déjeuner, la famille et les voisins les plus proches se rassemble. Nous allons assister à la capture de chevaux semi-sauvages (non débourrés) appartenant à nos hôtes. Pour pouvoir monter un cheval supplémentaire (cette famille n’utilisent que cinq chevaux au quotidien) – et les juments sont utilisées pour leur lait et la reproduction – il faut d’abord réussir à le capturer à l’aide d’un grand lasso.
Le spectacle commence. C’est assez rocambolesque ! Tandis que certains hommes s’attellent à rassembler le troupeau, à l’aide d’un cheval ou d’une moto, les autres tentent de les capturer au lasso. Je m’attendais à une activité pour amuser les touristes. Pas du tout ! L’exercice s’avère finalement très périlleux ! C’est assez impressionnant. Les chevaux ont compris ce qu’il se passait. Ce n’est clairement pas la première fois qu’on leur fait le coup. Ils ne se laissent pas faire et galopent à travers champs comme des furies. Les femmes et enfants du groupe semblent s’amuser autant que nous à regarder le spectacle.
Enfin, alors que nous n’y croyions plus, deux jeunes chevaux sont capturés. La pratique est assez brutale. Le cheval est maintenu par le cou. Plus il se débat, plus la corde se ressert. Lily m’explique que les mongols « calment » ensuite les chevaux en leur tordant les oreilles. Une manipulation qui contraint le cheval à rester calme et docile. J’essaie de rester ouverte d’esprit face à cette pratique qui me parait relativement barbare douloureuse. Après lui avoir passé un harnais, un jeune garçon – d’à peine 11 ans ! – essaie de monter l’animal. Le cheval se cabre instantanément. Galope. Se débat. Un vrai spectacle de rodéo. Après avoir galopé comme un fou à travers la steppe, le cheval finit par capituler. Il peut alors être utilisé et être monté. Ce jour-là le cheval sera finalement relâché et détallera sans demander son reste.
Après cette démonstration musclée, nous quittons notre famille d’accueil pour reprendre la route. Notre dernière étape – Kugnu Khan – se situe à seulement deux heures de route. Il s’agit d’une région plus aride, surnommé « le petit Gobi ». C’est un endroit surprenant et dépaysant : des dunes de sable s’étendent sur 80 km de long. Cette région permet aux visiteurs qui n’ont pas prévu une excursion dans le désert du Gobi (au Sud du pays – les distances sont énormes en Mongolie), d’avoir un petit aperçu de ce qu’ils auraient pu contempler.
Arrivés aux campement, nous assisterons à une nouvelle démonstration de capture de chevaux. La famille a besoin d’utiliser un nouveau cheval. Le soir, nous dînons avec les autres voyageurs présents et nous couchons de bonne heure. Mais avant de dormir, une chasse aux crapauds s’imposent ! Ils ont envahi notre yourte, il y en a au moins six. Cependant, les mettre à la porte se révèle rapidement peine perdue car ils réapparaissent de nulle part. Tant pis, ils dormiront avec nous !
Jour 11 : Petit Gobi et visite du monastère d’Erdene Khamba
Aujourd’hui fut une journée chaude, très chaude. Il fait 30°C au soleil, et pas un coin d’ombre. Le contraste avec la Vallée de l’Orkhon est saisissant.
Nous nous rendons aux dunes de sable d’Elsen Tasarkhai. Une balade à dos de chameau est prévue au programme. J’étais très enthousiaste jusqu’au moment de découvrir que les chameaux étaient dirigés grâce à une attache fixée dans leurs narines. Brrr…. J’ai du mal à regarder. D’autant qu’une fillette essaie de faire obéir un pauvre chameau à donnant de grand coups sur la corde attachée au nez. Elle souhaite le faire s’accroupir pour me laisser monter dessus. J’avais déjà fait un tour à dos de dromadaire en Tunisie, il y a des années, mais ne me rappelle pas que ces derniers étaient attachés par le nez. Cela m’aurait choqué marqué. Il me semble qu’ils étaient plutôt guidé grâce à un harnais, indolore, à l’instar de ceux des chevaux. J’hésite un instant – réfractaire à ce genre de méthodes – mais me laisse finalement convaincre. Rester ouverte d’esprit, telle est ma devise de ce voyage en Mongolie, où les coutumes et les habitudes de vie sont très éloignées des nôtres.
Chacun grimpe donc sur son chameau, guidé par une fillette d’à peine 12 ans. Les enfants mongols sont bien plus dégourdis que les enfant de chez nous ! Tout se passe bien jusqu’au moment où nous commençons à gravir et descendre les dunes de sable. Les chameaux prennent de la vitesse, se bousculent, je panique, et ma jambe se fait comprimée par la lourde ossature du chameau voisin. Panique à bord ! J’ai l’impression que je vais tomber. Flo, reine du désert ! Après le cheval, le chameau ! Honnêtement je crois que je ne suis décidément pas faite pour ce genre d’activité. Tant mieux finalement, rester sur mes deux jambes fichera la paix aux animaux ! Sur le chemin du retour, la fillette nous propose de diriger nos chameaux en autonomie (à l’aller les chameaux se suivaient les uns derrières les autres). Pas courageuse pour un sous (ce chameau est immense !), je demande à la fillette de continuer à guider Jamal – mon chameau – sous le regard moqueur de William, tout en lui demandant de ne pas le brusquer. Je ne veux pas blesser Jamal ! (Brigitte Bardot sort de ce corps !)
Après déjeuner, nous partons en direction du monastère d’Erdene Khamba (parfois aussi appelé monastère Ovgon) niché aux pieds du mont Khögnö Khan et situé à 7 km de notre campement. La visite est agréable même si la majorité du monastère fut détruit par les soviétiques au début du XXème siècle. Nous ferons le trajet du retour à pieds en deux heures, dans un paysage désertique digne d’un Far West.
Jour 12 : Retour à Oulan-Bator
Dernier jour du voyage. En ce jour un peu spécial, Lily a mis les petits plats dans les grands. Exit la confiture ! Notre chère interprète nous a préparé des sandwichs jambon-œufs-fromage, grillés à la poêle. Après 12 jours à manger du mouton, cela m’a paru très bon ! Le jambon local est en fait une sorte de saucisse fumée, qui rappelle nos saucisses alsaciennes.
Après les derniers adieux, nous prenons la route une dernière fois pour rentrer à Oulan-Bator. Aux abords de la capitale, les embouteillages commencent. Sachez que les embouteillages de la région parisienne ne sont rien face à ceux d’Oulan-Bator. Un cauchemar !
Après déjeuner, nous partons pour une virée shopping avant le retour à l’hôtel. La Mongolie est notamment réputée pour sa production de cachemire (deuxième exportateur mondiale dernière la Chine !). Nous nous rendons dans la boutique « Gobi », marque n°1 du pays. Le cachemire est disponible sous toutes ses formes : écharpes, pulls, vestes, manteaux, couvertures… Il y en a pour tous les goûts, même si le style reste classique et relativement sobre. Pour plus d’information je vous invite à cliquer ici.
Après un dernier coup d’œil au Parlement et à l’imposante statue de Ghenggis Khaan, nous voilà enfin arrivés à l’hôtel. Après 10 jours sans douche ni shampoing (en Mongolie le shampoing sec est ton ami !), quel plaisir de se laver ! L’eau est brûlante et je me fais trois shampoings d’affilée. Nous enfilons nos deniers vêtement propre pur aller dîner.
Ce soir nous dînons à l’hôtel. Pendant que William choisit un dernier plat mongol, je capitule et commande une salade grecque et des spaghettis à la carbonara. Les saveurs explosent dans ma bouche. Quel plaisir de manger des légumes frais après 12 jours de pommes de terre et mouton bouillis ! La bière fraîche sera la cerise sur le gâteau. Cheers !
Jour 13 : Adieu Mongolie !
Direction l’aéroport pour un retour imminent à Singapour.
Après de chaleureuses accolades et remerciements, nous disons au revoir à Lily et Odka, notre interprète et notre chauffeur, qui nous ont permis de passer un incroyable séjour.
Quel voyage !
Plus que de simples vacances : une véritableexpérience humaine et un voyage dans le temps…!
Avec quelle agence organiser son voyage en Mongolie ?
Pour ce voyage, nous sommes partis avec l’agence locale Nomad Planet. Cette agence mongole possèdent des interlocuteurs et des guides francophones. Trois critères avaient retenu notre attention : le fait que ce soit une agence locale plutôt qu’une compagnie internationale, la réactivité de l’agence par email et téléphone (la possibilité d’échanger en français fut un gros plus) et les tarifs compétitifs. En effet, les tarifs étaient plus avantageux que ceux des autres compagnies que nous avions sollicitées (telle que Horseback Mongolia par exemple).
Nous sommes partis en circuit privé, avec un itinéraire élaboré en collaboration avec l’agence (il s’agit en fait d’un circuit « classique » que nous avons adapté selon nos envies et notre rythme de voyage).
Les tarifs sont très variables selon la saison, la durée du séjour, le type d’activités et d’hébergements choisi. Pour notre voyage, nous avons payé 1 245€ par personne pour 13 jours de voyage. Ce prix est tout compris, à l’exception des vols internationaux et des boissons additionnelles. Ce tarif comprenait donc les services d’un chauffeur et d’un guide interprète privé, un 4X4 avec l’essence, toutes les activités (visites et activités définies dans notre programme, location des chevaux et chameaux), tous les repas, 2 nuits à l’hôtel, 1 nuit en camp touristique et 9 nuits en yourte chez l’habitant, ainsi que les transferts à l’aéroport.
A titre d’exemple, un voyage itinérant à cheval coûtera (théoriquement) moins cher qu’un circuit en voiture. De même, plus les distances sont grandes, plus le prix sera élevé. Si vous souhaitez des hébergements plus confortables (c’est rustique chez l’habitant !) cela influencera aussi le prix.
Nous avons été très satisfaits par ce voyage, même si tout n’était pas parfait. Nos accompagnateurs étaient adorables et aux petits soins. Ils ont su rendre ce voyage exceptionnel. Cependant, je mettrais un gros bémol sur le fait que l’agence nous ait vendu les prestations d’un guide, alors que nous avons seulement eu les service d’un interprète – accompagnateur. Ce qui n’est pas du tout la même chose ! En effet, cette chère Lily, aussi adorable soit-elle, ne connaissait pas grand chose à l’histoire de son pays. Elle mettait cependant un point d’honneur à se renseigner auprès de notre chauffeur ou des familles d’accueil lorsqu’elle ne connaissait pas les réponses à nos questions. N’hésitez donc pas à confirmer avec l’agence si vous aurez un « vrai » guide ou bien un interprète durant votre voyage, pour éviter toute confusion.
Enfin l’organisation globale du voyage était réussi, malgré quelques couacs. Par exemple : nos deux jours en itinérance se sont transformés en deux après-midi, mais c’était finalement un mal pour un bien, au vu de mes prouesses à cheval et de la météo capricieuse. Mais nos accompagnateurs ont également su proposer des activités non prévues au programme lorsque la situation se présentait, telle que la participation au festival du Nadaam (avec dérogation spéciale de suivre la course de chevaux en voiture) et la visite d’un monastère proche de notre campement. Ils ont aussi tenu à cœur de nous faire découvrir leur culture, la nourriture locale et nous ont même offert des petits cadeaux souvenirs au moment du départ.
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