Kyoto est une ville qui a beaucoup à offrir. Il y en a pour tous les goûts : temples majestueux, milliers de torii rouges, jardins magnifiques, cuisine délicieuse, balades à vélo, excursions nature, et surtout un mix surprenant entre tradition et modernité. Cette ville possède tous les atouts nécessaires pour passer un excellent voyage. Installez-vous confortablement, je vous emmène vivre une journée de rêve à Kyoto…
Nuit en Ryokan et petit déjeuner traditionnel
Ce matin, nous nous réveillons de bonne heure. Après 10h de sommeil, je me sens requinquée. J’ai bien dormi dans mon futon, dans notre joli ryokan.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le ryokan est une sorte d’auberge traditionnelle japonaise. Selon le principe d’une maison d’hôte, nous sommes reçus chez l’habitant. Les chambres sont généralement sobrement décorées, et comportent une table basse, des chaises et des futons pour dormir. Les chambres disposent d’une vue très agréable sur un petit jardin zen, parfois privatif. Des kimonos sont à disposition et du thé vert et des gâteaux nous ont été servis à notre arrivée.
La nuit a été reposante mais en vérité j’ai quand même un peu mal au dos car le matelas était très dur ferme. Je suis plutôt habituée aux lits douillet avec matelas ET sur-matelas dans lesquels on s’enfonce. Bref ! 😀
C’est donc avec une bonne nuit de sommeil dans notre ryokan – un logement atypique à tester absolument au Japon – que nous enfilons les kimonos mis à notre disposition et allons prendre notre petit déjeuner japonais. La table est joliment dressée et le service impeccable. Nous nous installons sur le tatamis, sourire au lèvres : on a l’air malins dans cette tenue ! Le petit déjeuner est très bon, thé vert, saumon, riz, soupe, aubergine, tofu,… Ça change du café / croissant. J’avais un peu peur de goûter un petit déjeuner traditionnel car je n’aime pas le poisson cru, mais tout était cuit. Parfait !
Sanctuaire Fushimi Inari-Taisha et Torii rouges
C’est assez tard que nous partons pour le sanctuaire Fushimi Inari-Taisha, le fameux temple aux milliers de Torii rouges que l’on voit sur toutes les cartes postales. Il parait qu’il s’agit du temple le plus visité du Japon. On aurait donc certainement dû y aller très tôt le matin pour éviter la foule, mais deux raisons nous en ont empêché ce jour là. La première est que je ne suis vraiment pas « du matin » et que nous avions pris un vol de nuit la veille, nous avions donc besoin d’un peu de repos. La seconde, c’est que Singapour mettait en vente les places de concerts de Ed Sheeran ce jour-là à 10h. En tant que fan inconditionnelle, il fallait absolument que je me procure des places (si si). Nous décalons donc notre départ pour profiter du wifi de l’hôtel et acheter les places de concert avant la visite du temple. Malheureusement ce fut un big fail, impossible d’acheter la moindre place, le site internet étant totalement saturé. Tan pis pour Ed Sheeran, nous partons à la conquête de Kyoto !
Nous filons au temple Fushimi Inari-Taisha. Niveau transports, nous nous débrouillons mieux que la veille. Il faut savoir que le métro japonais, à Kyoto comme à Tokyo, est un sacré challenge ! Nous avons repéré la station de train à laquelle il faudra descendre et réussit à acheter nos tickets sans souci. Je prend confiance. A tel point que – évidemment – nous loupons notre station et que nous sommes obligés d’attendre 15 minutes le train suivant pour revenir sur nos pas. Surdoués !
Arrivés devant le temple, les gens commencent déjà à repartir. Parfait, cela à du bon, d’arriver plus tard finalement…! Des groupes de collégiens nous abordent pour nous poser des questions dans le cadre de leur cours d’anglais. Ils sont mignons et prenons plaisir à prendre la pose avec eux. Cheers !
Le sanctuaire Fushimi Inari-Taisha est sympa et les Torii rouges superbes ! Seule ombre au tableau, le nombre de touristes ! (Surtout des locaux et des groupes scolaires, ce qui est cependant plus agréables que des touristes étrangers, au moins nous sommes entourés de japonais). Je ne m’attendais cependant pas – naïve que je suis – à tant de monde un jour de semaine. Ça défile ! Difficile, voire impossible de faire une photo potable. Pour le côté « seul au monde », on repassera.
J’apprendrais par la suite qu’il y a en fait TOUJOURS du monde PARTOUT au Japon. Et que nous sommes en fait venu un jour avec « quasiment personne » en comparaison à la haute saison, où il est parfois nécessaire de faire la queue depuis la station de train pour entrer dans le sanctuaire et prendre en photo les magnifiques Torii rouges. Nous sommes donc finalement chanceux !
Cette photo a été prise en fin de journée, c’est pour cela qu’il n’y a personne !
Nous passons sous les petits torii peints en rouge vermillon, continuons à grimper et en découvrons de plus grands torii, tout aussi beaux et impressionnants. Il y a déjà moins de monde. Encore plus haut, une balade de 2 à 3 heures est proposée. On hésite un instant, fait-on demi-tour ou va-t-on jusqu’au sommet du Mont Inari ? Ayant fait une chute stupide quelques jours avant, je souffrais encore d’une douleur aux deux genoux. Pas génial pour entamer l’ascension d’une « montagne », car je marche au ralenti.
Je me remémore alors les conseils d’une amie (merci Céline !) qui m’avait chaudement recommandé de faire la balade et qu’il était possible de manger des ramens ou des udons un peu plus haut, avec une jolie vue sur la forêt. Nos estomacs et l’envie d’en voir davantage feront rapidement pencher la balance. Et nous ne regrettons ABSOLUMENT PAS !
Des milliers de torii rouges et une forêt envoûtante
La balade est superbe ! Des torii en veux-tu en voilà, et surtout : personne ! Je me rends compte que la majorité des touristes restent en bas de la colline, et que rares sont les courageux ceux qui, comme nous, décident de pousser plus loin. Nous voilà enfin seuls au monde, dans la forêt, au milieu de milliers de torii rouge vermillon, de statues de renards (trop mignonnes) et de sanctuaires. Fabuleux. Magique. Incroyable. Exceptionnel.
Nous nous baladons avec (grand) plaisir dans la forêt au milieu de torii tous plus beaux et imposants les uns que les autres. Je recommande cent fois cette balade et ne saurais expliquer l’atmosphère si particulière que se dégage de cette forêt. La forêt, le silence, le caractère sacré du lieu. Une sorte de plénitude. Ce sanctuaire serait-il magique ?
Par ailleurs, la température (début mai) était absolument idéale, et de nombreuses japonaises avaient revêtu leur tenue traditionnelle – le yukata – un kimono d’été coloré, ce qui ajoutait au charme de la balade. Le fait que je me déplace à deux à l’heure à aussi participer au fait que nous avons apprécier la balade. Mamie Flo, bonjour ! Impossible de se presser pour enchaîner les visites (ce qu’il n’est de toute façon pas trop notre genre), obligés de prendre notre temps, de savourer chaque instant.
A la fin de la boucle, plusieurs options. Au hasard, nous prenons à gauche. Nous atterrissons dans des petites ruelles très mignonnes, où nous découvrons un adorable café – « le Vermillion » – avec une belle terrasse ombragée. Idéal pour prendre une bière et se reposer un peu. Ouf, mes genoux ont survécu !
Requinqués, nous décidons de retourner voir le sanctuaire et les « petits torii ». Il est 17h45 (oui nous y avons passé tout l’après-midi !), il y aura peut être moins de monde à cette heure ? EXACT ! L’endroit à littéralement été déserté. Presque plus un chat sous les torii. Le moment parfait pour faire des photos et prendre la pose. Je suis ravie d’être repassée plus tard, car je dois avouer que la foule qui s’agglutinait quelques heures plus tôt gâchait toute l’atmosphère du lieu.
Profiter des joies du Ryokan
C’est donc ravis que nous reprenons le chemin de notre ryokan. Nous rentrons nous reposer dans notre jolie auberge avant d’aller dîner (au prix que ça coûte, il vaut mieux rentabiliser ! Haha) et décidons d’expérimenter la salle de bain traditionnelle japonaise où il est possible de se plonger tout entier dans un bain bouillant à 42 degrés. Le bassin était suffisamment grand pour tenir à deux (si vous souhaitez de la compagnie !), et profond pour que seule votre tête ne dépasse. Le principe est le même que celui des Onsens : il faut se laver de la tête aux pieds avant de pénétrer nu dans le bassin. Vous pouvez alors vous relaxer après une longue journée de marche. Surtout ne pas mettre de savon dans le bassin, car la même eau servira aux autres convives !
Si l’idée de partager l’eau de votre bain ne vous ravit qu’à moitié, il existe également des salles de bain classiques. Sinon vous pouvez aussi vous laver une seconde fois en sortant du bain !
Barbecue japonais : convivialité et bœuf de Kobe
C’est donc après un bon bain chaud et une tasse de thé vert, que nous rejoignons Morgane, notre colloc’, également en voyage à Kyoto, pour tester le Yakiniku, le barbecue japonais. William avait pris soin de réserver une table. Tant mieux, l’endroit est plein ! Au centre de la table se trouve un barbecue. Nous commandons de la viande (principalement du bœuf), du riz et quelques légumes. Que le festin commence ! Selon le principe du « do it yourself », chacun gère la cuisson de ses aliments. C’est ludique, convivial et bon ! Nous avions déjà tester ce type de barbecue à Tokyo mais n’avions pas essayer le bœuf de Kobe, vous savez ces vaches qui, parait-il, sont massées et écoutent de la musique classique. Le bœuf le plus cher du monde, et réputé le meilleur !
Alors verdict ? William adore, Morgane apprécie, et moi… Je trouve ça bon mais bien trop cher pour un morceau de viande ! Du bœuf reste du bœuf, non ? Bon okay, je sors. Il parait que « je ne sais pas ce qui est bon ». C’est vrai que je suis plutôt poulet, porc ou poisson. Par contre je dois reconnaître que c’était quand même très bon !
Pssst pour en découvrir davantage sur le Yakiniku, le barbecue japonais, rendez-vous sur par ici, et découvrez les 10 spécialités japonaises que vous devez absolument tester !
Un verre, des amis, du karaoké !
Repus, nous décidons d’aller prendre un dernier verre dans une petite rue adjacente. Il s’agit plutôt d’une petite ruelle d’ailleurs. Et dans cette mini ruelle se cachent de minuscules bars. Tellement minuscules que le bar est composé uniquement d’un comptoir et de tabourets ! Nous voulions du typique, nous voilà servit ! Nous jetons un œil à droite, à gauche et « entrons » dans le bar d’une petite vieille bien sympathique. Elle ne parle pas un mot d’anglais, nous pas un mot de japonais, peut importe, nous réussissons à commander un whisky, une bière et un verre de « on ne sait plus trop quoi ». Un alcool local très sucré.
Le bar propose du karaoké. Ni une ni deux, j’enclenche la machine et nous nous mettons à chanter – divinement bien – sur des airs bien connus de Lady Gaga, Bruno Mars ou de Santana. Malheureusement, il ne sera pas possible de massacrer plus de chansons, car nous comprenons tant bien que mal qu’il n’est plus possible de s’égosiller après minuit. C’est sûr que les voisins n’auraient peut être appréciés que modérément.
C’est un peu éméchés, et bien guillerets, que nous rentrons au ryokan.
Kyoto nous en aura mis plein la vue. Quelle journée exceptionnelle !
Intéressés par Kyoto ? Restés connectés, je vous en dit plus sur notre visite de 5 jours à Kyoto. Que faut-il absolument voir ? Que vaut-il mieux éviter ? L’essentiel des activités à faire à Kyoto sera bientôt en ligne !
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